Conçu au 19ème siècle pour une population dont l’espérance de vie à la naissance avoisinait 30 ans, le système d’héritage pose aujourd’hui de graves problèmes dans un pays vieillissant. Transmis tardivement, les capitaux ne circulent plus et sont davantage convertis en placements de sécurité qu’utilisés pour l’investissement. De plus, ils tendent à rester aux mains d’un petit nombre de personnes, ce qui compromet l’égalité des chances.
Le capital de départ pour tou·tes serait une somme versée aux jeunes adultes, financée par un impôt sur le patrimoine ou une augmentation des droits de succession. L’économiste Thomas Piketty propose d’octroyer à chaque citoyen·ne de 25 ans une dotation de 120 000 euros, soit 60 % du patrimoine moyen actuel.
Ce capital de départ permettrait une meilleure égalité des chances en début de carrière et une « circulation de la propriété » selon un principe de « propriété temporaire » et d’héritage pour tou·tes.

VISUEL :
Andoni Maillard, Les racailles à Barbizon, 2017, point de croix sur canevas, 106 x 48 cm

SOURCES :
Jean Gadrey, Alternatives économiques, 08/11/19
Mathieu Castagnet, La Croix, 05/01/17