L’impôt est la contribution de chaque membre de la société au financement de la collectivité. La participation de chacun·e à la hauteur de ses possibilités est un principe fondamental de la démocratie.
Pourtant, au sommet de la pyramide des revenus, les impôts ne sont pas progressifs à cause de différentes niches et de l’évasion fiscales. En échappant à l’impôt, les hauts patrimoines, les hauts revenus et les multinationales contribuent à saper les biens publics qui doivent nous protéger.
Aux États-Unis, pour faire face à la grande crise des années 1930, le président Roosevelt a fait passer le taux d’imposition sur les revenus des plus riches de 25 % à 91 %. Pendant l’entre-deux guerres, la France a appliqué aux plus grandes fortunes des taux d’imposition similaires.
Revenir à de tels taux d’imposition sur les hauts patrimoines, les hauts revenus et les multinationales entraînerait un basculement des rapports de force entre gagnant·es et perdant·es de la mondialisation et établirait les bases d’un contrat fiscal et social plus juste.

VISUEL :
Mai Li Bernard, Archi-trames, 15 x 21 cm, 2017

SOURCES :
Tribune de Lucas Chancel, Stéphanie Hennette, Manon Hennin, Guillaume Sacriste, Thomas Piketty et Antoine Vauchez, Le Monde, 08/03/20
Thomas Piketty, Libération, 17/03/09